Tuesday, December 18, 2012

En Grèce les fascistes continuent leur déferlante sous le regard complaisant des pouvoirs publics

Deux parlementaires de Syriza ont été victimes hier d'attaques lors de match de football, l'un par desmembres d'Aube Dorée, l'autre par les CRS (après avoir montré sa carte de Membre du Parlement Grec).

Ci- dessous une video où l'un des deux, D. Stratoulis, explique que pendant la mi-temps, en dehors du stade, deux fascistes d'Aube Dorée ont commencé à le tabasser en lui criant "On va te tuer sur place!". D'autres spectateurs l'ont finalement sauvé. Lors de cet entretien à la télé, les journaliste parle de 'jeunes', ce qui oblige Stratoulis à insister sur le fait qu'ils ont declaré être membres d'Aube Dorée. Et quand il dit qu'il faudra mettre fin à l'impunité de ce groupe criminel, le présentateur dit 'bon, vous avez le pouvoir politique, et vous pouvez prendre des mesures (!!!!)''.

Bien sûr la gauche n'est pas au gouvernement en Grèce. Mais les médias grecs sont tellement habitués à accuser la gauche de 'violence' et d' 'extremisme', et à présenter le gouvernement de coalition comme 'responsable', qu'ils ont du mal à signaler la moindre défaillance dans le campgouvernemental pour les crimes neonazis qui fleurissent sous son regard passif, voire approbateur...
A noter aussi qu'Aube Dorée a porté plainte contre le député de Syriza, Nikos Stratoulis.





Ci-dessous l'entretien de l'autre député de Syriza, Μichalis Meikopoulos, qui a été attaqué par la police anti-émeute, à la fin d'un match de foot, dans la ville de Volos, malgré le fait qu'il a presenté sa carte de membre du parlement. La police est intervenue à cause d'incidents qui ont éclaté à la fin du match, mais selon M. Meikopoulos, les policiers ont été extrêmement violents, ils ont utilisé une quantité excessive de gaz lacrymogènes. Le député a été agressé, pendant qu'il essayait de calmer les esprits, et il a aussi perdu sa carte de membre du Parlement. Dans cette vidéo, il dénonce la violence extrême de la police.



Par ailleurs, le MInistre de l'Ordre Public, Nikos Dendias, dans un entretien à la revue mensuelle "Unfollow" (site internet de la revue, en anglais ici), a déclaré ne pas être au courant des critères appliqués pour le contrôle et la détention des immigrés, au cours des "opérations balai” de la police, dans le cadre de l'opération“Xenios Zeus”. Le Ministre a ajouté qu’il s’agit là de procédures que seuls les policiers connaissent. Il s'est montré aussi ignorant au sujet des critères selon lesquels la police procède à des détentions préventives massives pendant les manifestations. A la question concernant les condamnations de la Grèce par la Cour européenne des Droits de l'Homme pour cause de violence policière, il remet en question la compétence de la Cour et de ses juges. Il admet aussi ne pas avoir lu le rapport accablant d'Amnesty Internationale sur la violence policière en Grèce.

Dans la vidéo qui suit, vous pouvez voir des extraits de cet entretien (sous-titré en anglais).



An interview with Nikos Dendias, Greek Minister... par BorderlineReports

Enfin, dimanche 16 décembre, une manifestation antifasciste a eu lieu à Nikaia, dans la banlieue du Pirée, en réponse à un rassemblement d'Aube Dorée. La police a ouvertement protégé le rassemblement et a chargé contre la manifestation antifasciste. Pendant les affrontements qui ont éclaté, la police a été ouvertement assistée par Aube Dorée pour chasser les manifestants antifascistes, qui se sont réfugiés dans un cinéma multiplex. Les policiers ont envahi le cinéma, en criant qu'ils étaient des supporters d'Aube Dorée, et ont jeté des gaz lacrymogènes à l'intérieur. Quatre manifestants ont été blessés.

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